Psaume 138. Il faut, grand Dieu, que de mon cœur

Action de grâces des délivrances données à David.



1. Il faut, grand Dieu, que de mon cœur
La sainte ardeur
Te glorifie;
Qu’à toi, des mains et de la voix,
Devant les rois
Je psalmodie.
J’irai t’adorer, ô mon Dieu,
En ton saint lieu.
D’un nouveau le,
Je chanterai ta vérité,
Et ta bon
Toujours fidèle.

2. Ton nom est célèbre à jamais
Par les effets
De tes paroles:
Quand je t’invoque, tu m’entends;
Quand il est temps,
Tu me consoles.
Tous les rois viendront à tes pieds,
Humiliés,
Prier sans cesse,
Sitôt qu’ils auront une foi
Ouï la voix
De ta promesse.

3. Ils rempliront par leurs concerts
Tout l’univers
De tes louanges:
Les peuples, qui les entendront,
Admireront
Tes faits étranges.
Grand Dieu, qui vois du haut des cieux
Tous ces bas lieux
Sous ton empire;
Quoique tu sembles être loin,
C’est par ton soin
Que tout respire.

4. Si mon cœur, dans l’adversité,
Est agité,
Ton bras m’appuie;
C’est toi qui délivres des mains
Des inhumains
Ma triste vie;
Quand je suis le plus abattu,
C’est ta vertu
Qui me reve.
Ce qu’il t’a plu de commencer,
Sans se lasser
Ta main l’achève.

Psautier de Genève de (1729)


Les Psaumes de David, mis en vers par Clément Marot et Théodore de Bèze, revus par Valentin Conrart et Marc-Antoine de La Bastide. Version du synode wallon des Provinces-Unies. Avec Musique. ISBN 979-8417141737 (réédition).